Joseph Hubert Ngon Biram
A rejoint Meer en février 2023
Joseph Hubert Ngon Biram

Né le 02 novembre 1965 à Nkongsamba au Cameroun, Joseph Hubert Ngon Biram est titulaire d’un PhD de l’Université de Yaoundé 1. Enseignant de philosophie depuis 1991, il a occupé tous les postes de la chaine pédagogique et administrative dans l’enseignement secondaire au Cameroun avant de se consacrer à l’enseignement supérieur et à la recherche. Il enseigne la philosophie de la nature, la logique, la philosophie des sciences (épistémologie, métaphysique des sciences, cosmologie philosophique, philosophie de l’esprit), l’histoire des sciences, l’éthique appliquée, la gestion des ressources humaines en éducation et la gestion des projets.

Cette diversité, qui reflète le caractère multidisciplinaire de sa formation, rend également compte du spectre élargi de ses recherches. Ces dernières se structurent néanmoins autour de l’ontologie de la nature et ont pour ambition de contribuer à l’élaboration d’une théorie cohérente dans laquelle la diversité naturelle se comprend à partir de sa base physicochimique. C’est pour cette raison que ses centres d’intérêt s’étendent à l’ontologie sociale, aux questions liées à la relation entre le corps et l’esprit ainsi qu’aux problématiques soulevées par l’intelligence artificielle et le transhumanisme.

Défenseur acharné de la continuité entre la science et la philosophie, Joseph Hubert Ngon Biram développe une philosophie naturaliste dont la trame de fond se trouve être un holisme ontologique : tout ce qui existe, y compris la personne humaine, est naturel et la nature est un réseau de relations causales. Il s’agit donc d’une métaphysique des relations soucieuse de montrer comment au niveau fondamental, des objets sans propriétés intrinsèques et des relations non survenantes sont constitutifs des interactions à partir desquelles émergent l’espace-temps, les entités naturelles et toute notre réalité.

Se fondant sur cette philosophie de la nature, notre auteur considère que le transhumanisme profite de la grande notoriété dont jouit la science pour faire des promesses qui vont au-delà des attentes légitimes, et pour promouvoir des pratiques risquées telles que l’eugénisme. La science et la technologie ne peuvent rendre tous les mondes possibles réels et parce que le transhumanisme laisse subsister le doute sur ce fait, il ne représente, à certains égards, qu’une « économie de l’espoir ». Malgré sa puissance, la science repose sur une ontologie trop étroite pour rendre compte du réel dans toute sa complexité.

Outre ses ouvrages en cours de publication, Joseph Hubert Ngon Biram est l’auteur de plusieurs articles dont les plus récents sont :

« Note critique sur l’ouvrage d’Ebénézer Njoh-Mouelle, Transhumanisme, marchands de science et avenir de l’homme, (Cameroonian Studies in Philosophy, n°2, 3ème année, Paris Dianoïa, Octobre 2018) ;
« La question de la nature de la vérité. Réalisme, antiréalisme et déflationnisme » (Potentia, n°2, 3ème année, Paris, Éditions Dianoïa, Janvier 2019).
« Sur Miguel ESPINOZA, La matière éternelle et ses harmonies éphémères (Maât. Revue Philosophique Africaine, n°3, Décembre 2020).
« Identité et individualité dans la physique quantique : quelle philosophie de la nature » (Scripta Philosophiæ Naturalis 22).
« De l’ontologie du monde naturel : vers une approche minimaliste ? » (Scripta Philosophiæ Naturalis 24).
« L’Afrique et le transhumanisme. L’appel de Njoh Mouelle » (Meer, édition du 15 mai 2023) ;
« Réflexions sur le transhumanisme. L’arrière-plan épistémologique et métaphysique » (Meer, édition du 15 juin 2023) ;
« Une approche africaine du transhumanisme. La vision transhumaniste de l’homme (Meer, édition du 15 juillet 2023) ;
« Transhumanisme : une analyse des champs de possibilité. Science, épistémologie, métaphysique » (Meer, édition du 15 août 2023.

Articles par Joseph Hubert Ngon Biram

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