Figure majeure de l’art optique (Op-Art), Bridget Riley, née en 1931 à Londres, a vu sa carrière bouleversée par une rencontre avec l’œuvre du maître post-impressionniste Georges Seurat. Au musée d’Orsay, une exposition de l’immense peintre britannique aux œuvres hypnotiques met en lumière cet héritage. La peintre contemporaine britannique Bridget Riley produit depuis plus de soixante-cinq ans des œuvres visuelles dynamiques qui engagent notre perception grâce à des agencements précis de couleurs, de lignes et de tons, mobilisant la rétine et suggérant le mouvement.

L’exposition Bridget Riley. Point de départ explore comment l’étude de l’œuvre de Georges Seurat a constitué une impulsion fondatrice dans le développement de la démarche artistique de Bridget Riley. Opérant à la fois comme un commencement et comme un écart, le « point de départ » renvoie au moment où, en 1959, Riley reproduit Le Pont de Courbevoie de Seurat, d’après une reproduction imprimée, et ce faisant apprend à placer et à juxtaposer les couleurs pour créer des effets optiques de vibration. Un principe qui n’a cessé d’alimenter sa pratique jusqu’à aujourd’hui.

Reconnue comme une artiste majeure de notre temps, souvent assimilée au mouvement de l’art optique dit « op art », cette recontextualisation à l’aune de l’hommage qu’elle rend à Seurat, présente avant tout Bridget Riley comme une vibrante peintre post-impressionniste de notre époque.