Il est le grand, le méga, l’ultra favori du premier Grand Chelem de la saison qui est également sa maison. Avec neuf titres au compteur sur le dur australien, Novak Djokovic arrive à Melbourne avec pour objectif premier de conserver son trophée et comme cerise sur le gâteau la quête de la première place mondiale, lui qui occupe aujourd’hui le cinquième rang de la hiérarchie. Et avec l’absence sur blessure de l’actuel roi du circuit Carlos Alcaraz, le Belgradois dispose d’une voie ouverte jusqu’à la finale du 29 janvier. Enfin, peut-être pas si ouverte que cela. Analyse.

Stefanos Tsitsipas, Daniil Medvedev, Casper Ruud, Felix Auger-Aliassime, Rafael Nadal, Nick Kyrgios, Taylor Fritz… Les outsiders ne manquent pas, à quelques jours du début des débats à Melbourne. Mais ils devront se frotter (sauf accident de parcours) à Novak Djokovic. Car le Serbe, récent vainqueur - non sans mal - à Adélaïde de Sebastien Korda - sauvant une balle de match au passage - arrive en terre australienne comme un mort de faim. Et pour cause : un an après son expulsion du territoire car non-vacciné à la covid-19, “Nole” revient. Et pour gagner, tel le compétiteur qu’il est. Au bout : un vingt-deuxième majeur et la place de numéro 1. Sacré défi pour le multiple champion qu’il est, du haut de ses trente-cinq ans. Officiellement, sur les sept joueurs précédemment cités, Casper Ruud est le plus proche de s’asseoir sur le trône, mais pour ce faire, il faudrait que le Belgradois et Tsitsipas chutent avant la finale et que le norvégien l’atteigne.

Au vu de son parcours en 2022, de sa forme actuelle et si on regarde son niveau sur dur, l’affaire n’est pas du tout impossible à réaliser. Après tout, une (ou plusieurs) surprises sont de l’ordre du possible. Il faut donc s’attendre à un tournoi plus ouvert que l’année dernière. Quant au Grec, Stefanos Tsitsipas, il doit impérativement remporter le trophée s’il veut prendre le pouvoir sur le circuit mais l’objectif semble cependant plus compliqué à atteindre pour lui, qui n’a plus goûté au parfum d’une finale de Grand Chelem depuis plusieurs mois.

Zverev, le grand retour

On ne l’attendait plus. Sorti blessé de son combat en demi-finale de Roland-Garros face à Rafael Nadal en juin dernier, l’Allemand a repris la compétition à l’United Cup en ce début d’année et va enfin pouvoir rejouer un tournoi Majeur. A quel niveau ? Avec quelle forme ? Fera-t-il sensation ou illusion ? Le désormais douzième joueur mondial sait que le chemin va être long, mais il sait aussi qu’il a la capacité de battre les meilleurs. Il est d’ailleurs l’un des rares à avoir battu Nadal sur terre et Djokovic sur dur. Sacré accomplissement dans une génération où les deux ogres du tennis mondial ne laissent que des miettes à leurs poursuivants, même à plus de trente ans.

Nadal, outsider de luxe ?

L’espagnol, numéro deux mondial et tenant du titre, fait évidemment partie des prétendants. Seulement, avec une année 2022 exceptionnelle en termes de résultats mais dont la fin de l’exercice à été entachée par les blessures, nul ne sait vraiment à quel niveau le taureau de Manacor va se situer. Son physique va-t-il tenir ? Présent en Australie pour disputer l’United Cup au même titre que Zverev, l’Ibère a entamé sa préparation par deux défaites (face à Cameron Norrie et Alex De Minaur). Enchaînant par une grosse semaine de préparation, le Majorquin arrivera à Melbourne sans véritable match référence. Sera-t-il un des joueurs capables d’empêcher Novak Djokovic de soulever son dixième trophée ?