The reminder of the winds – Le rappel des vents est la première exposition personnelle à la galerie de l’artiste luso-luxembourgeois Marco Godinho, qui regroupe un ensemble d'œuvres récentes et nouvelles, activées à la galerie pour la première fois.
Conçue comme une « exposition-poème », elle explore les flux invisibles mais essentiels qui traversent nos vies : les vents, les souffles, les atmosphères, ces présences mouvantes qui relient les corps, les espaces et les temporalités.
Le projet se déploie comme un abri temporaire, une maison secondaire suspendue dans le temps, tissant un lien subtil entre The infinite house, qui est la maison de l’artiste, bordée par une rivière à la frontière entre le Luxembourg et l’Allemagne, et la galerie parisienne. Au cœur de ce tissage : la rue elle-même, devenue « rivièremonde », seuil géographique et poétique entre les deux espaces d’exposition. Une ligne de passage où circulent, les souvenirs, les gestes, les intensités du monde, présentes et à venir.
Dès l’entrée, le numéro de porte de la galerie 44, est remplacé par le numéro 8 de la maison de l’artiste. Placé à l’horizontale dans les deux lieux, ce 8 devient le symbole de l’infini : un glissement discret qui ouvre une réflexion sur l’habitat, l’appartenance et les forces invisibles qui relient les choses, les lieux, les distances.
L’exposition prolonge Un vent permanent à l’intérieur de nous (Les Tanneries, 2023–2024), où le vent, la rivière et les éléments naturels environnants jouaient un rôle central. Ici encore, les œuvres abordent les notions de porosité et de passage entre intérieur et extérieur, espace public et privé, dimension individuelle et collective. Chaque composante de l’exposition, que ce soit l’espace lui-même, l’équipe de la galerie, la rue, le rythme des jours, les gestes activés dans The infinite house ou venus d’ailleurs, participe à ce que le conservateur et historien de l’art Thierry Davila nomme « une poésie de l’atmosphérique » et « une expérience respiratoire ».
Le rappel des vents nous invite à habiter le monde autrement : dans l’attention, le mouvement, à l’écoute des vents du dehors et des souffles du dedans.