L’espagnol Carlos Alcaraz est devenu le plus jeune numéro un mondial de l’histoire du tennis ce lundi, en remportant l’US Open aux dépens du Norvégien Casper Ruud. Le natif de Murcie s’installe déjà sur le trône, à seulement 19 ans, 4 mois et 6 jours.

(6-4, 2-6, 7-6 [7-1], 6-3). On le disait “surcôté”, en “baisse de forme” et en “surrégime”, Carlos Alcaraz a fait taire les sceptiques - en tout cas ceux des réseaux sociaux - en traversant cet US Open en mode guerrier, tel le combattant qu’il est déjà, avec toute sa palette technique. Trois matchs conclus en cinq sets, effaçant quatre membres du Top 20 dont un quart de finale face à l’italien Jannick Sinner qui figure déjà dans les annales du tournoi, le tout avec près de 14h passés sur les courts en sept jours, le Murcien a encore surpris son monde, ne croyant pas en son sacre et ayant plutôt fait de son aîné (un certain Rafael Nadal) le grand favori du Grand Chelem américain, en l’absence du banni Novak Djokovic. Avec cette victoire, Alcaraz entre désormais dans le cercle fermé des plus jeunes vainqueurs à New York. Il partage effectivement l’affiche avec les esthètes Andy Roddick, Lleyton Hewitt ou encore Pete Sampras.

L’avènement de Carlos 1er

C’est une tornade, un ouragan qui s’est abattu sur la ville qui ne dort jamais. Jamais dans l’histoire du tennis, un jeune de moins de 20 ans ne s’était installé sur le trône. Ce Dimanche 11 septembre restera donc gravé pour l’éternité sur le court Arthur-Ashe, spectacle de cette finale à rebondissements face à un Casper Ruud qui, sans démériter, aura surtout profité du “coup de pompe” physique de l’enfant d’El Palmar dans le deuxième set pour tenter d’exister dans cette rencontre. Au final, un tie-break mené de main de maître (7-1) par l’espagnol et une dernière manche à l’image de son tournoi, dominée et conclue sur son service (6-3) avec un total de 14 aces à 4, véritable démonstration dans ce domaine.

Un jeu spectaculaire, adulé du public

Pour analyser ce succès unique dans l’histoire de la petite balle jaune, il faut remonter à ce troisième tour dantesque de l’édition 2021, quand le nouveau venu faisait son entrée en matière à Flushing Meadows. Impressionnant d’audace et de variété dans sa distribution du jeu, l’adolescent avait alors fait lever le Arthur-Ashe en sortant le numéro trois mondial d’alors, Stefanos Tsitsipas. La première pierre d’une redoutable machine à gagner, contre laquelle aucun des joueurs issus du Top 10 n’a su (pu) arrêter. Le jeune majeur, doublement couronné, en veut aujourd’hui encore plus : “Je vais me battre pour continuer à gagner et rester longtemps numéro un”. Le message est transmis à la concurrence, qui aura cependant fort à faire à présent pour déloger le jeune prodige de son fauteuil, l’espagnol comptant près de mille points d’avance sur son dauphin au nouveau classement ATP.