Le padel est né d’un accident… devenu une révolution. À la fin des années 1960, au Mexique, un riche amateur de tennis décide d’installer un court chez lui. Faute de place, il en réduit les dimensions et l’entoure de murs. Le jeu s’adapte, devient plus rapide, plus tactique, plus ludique. Il vient d’inventer, sans le savoir, un nouveau sport. L’Espagne s’empare du concept dans les années 1980, l’organise, le codifie et le propulse au rang de phénomène national. Dans les années 1990, le padel envahit les clubs ibériques : facile à apprendre, idéal à partager, il devient un sport de masse. L’Argentine suit, l’Italie s’embrase, la Suède s’équipe. Et puis vient le tournant français, au milieu des années 2010, quand d’anciens tennismen, des footballeurs stars et des clubs privés misent sur ce cocktail explosif entre squash, tennis et pelote basque. Le padel vient de sortir de l’ombre, plus rien ne l’arrêtera.
C’est le sport dont tout le monde parle et que tout le monde peut essayer. En quelques années, le padel est passé du bouche-à-oreille confidentiel au statut de phénomène national. Avec plus de 500 000 joueurs réguliers en France et des milliers de terrains qui poussent comme des champignons, il s’impose comme le nouveau réflexe sportif et convivial. Pourquoi cet engouement ? Parce qu’au padel, on s’amuse dès la première balle. Pas besoin d’un revers lifté ni d’un passé de compétiteur : la prise en main est immédiate, les parties sont dynamiques, les rires garantis. On joue entre amis, en couple, en famille, dans une ambiance bien plus détendue que celle parfois trop codifiée du tennis. C’est fun, tactique, cardio sans être violent, et surtout : on partage. Pas étonnant que les célébrités comme Zidane, Tony Parker ou Gad Elmaleh s’y adonnent avec passion. À votre tour d’entrer sur le court : le padel n’attend que vous.
Le padel: tactique, fun et accessible dès le premier échange
Vous n’avez jamais touché une raquette ? Peu importe. Vous pouvez déjà vous amuser au padel. C’est bien là toute la magie de ce sport en plein boom : il mélange l’intensité du tennis, les rebonds du squash, et la malice d’un bon jeu d’apéro entre amis. Et bonne nouvelle : il se joue à quatre, donc jamais seul, toujours dans la complicité.
Sur un terrain de 10 m sur 20, ce sont les murs qui font la différence. Comme au squash, les vitres sont vos alliées : elles relancent la balle, ouvrent des angles improbables, et rendent les échanges plus spectaculaires et souvent plus longs qu’au tennis.
Ici, on sert à la cuillère, pas besoin de puissance : tout est question de placement, d’anticipation, de coordination. Volées douces, smashes amortis, lobs vicieux. Le padel récompense les joueurs rusés, pas les plus costauds. C’est un jeu où l’on rit beaucoup surtout quand on rate la balle en pensant qu’elle allait sortir !
En résumé ? Le padel, c’est fun, fluide, instinctif. Une heure suffit pour être accro, même si vous n’avez jamais tenu une raquette. Alors chaussez vos baskets, appelez trois amis, et entrez dans la cage : le jeu ne fait que commencer.
Le padel vise les sommets : un sport de loisir devenu phénomène mondial
Longtemps vu comme un loisir du dimanche, le padel s’invite désormais dans la cour des grands. Ce sport hybride, entre tennis et squash, s’est transformé en une véritable discipline professionnelle, portée par une communauté mondiale de passionnés et des ambitions XXL.
Le déclic ? Il vient du lancement du circuit Premier Padel, soutenu par la Fédération internationale (FIP) et Qatar Sports Investments, qui entend bien rivaliser avec l’historique World Padel Tour. Ce nouveau circuit professionnel veut structurer l’élite mondiale, offrir plus de visibilité aux joueuses et joueurs, et professionnaliser un univers qui a longtemps navigué entre amateurisme éclairé et passion désorganisée. Aujourd’hui, des stars émergent : Juan Lebrón, Paquito Navarro, Gemma Triay… Leurs gestes circulent sur les réseaux, leurs matchs remplissent les tribunes, leurs visages s’affichent sur les affiches des tournois. Le padel n’est plus en marge, il est en plein centre.
Et le rêve devient sérieux : voir le padel figurer au programme des Jeux Olympiques. Candidature officieuse pour Los Angeles 2028, espoir réaliste pour Brisbane 2032. Son format dynamique, spectaculaire, accessible et égalitaire en fait un candidat crédible et populaire. Pour de nombreux pratiquants, l’olympisme serait la consécration ultime d’un sport en pleine mutation.
La bascule s’est aussi jouée à Paris. Depuis 2022, Roland-Garros accueille une étape majeure du circuit Premier Padel. Les terrains s’installent dans le légendaire stade Suzanne-Lenglen, transformé pour l’occasion en arène festive et colorée. DJ sets, shows, animations : le padel y casse les codes du tournoi classique, dans une ambiance bien plus libre que celle du tennis. L’édition 2025 promet déjà d’être un événement-clé du calendrier mondial, avec les meilleurs joueurs et joueuses attendus dans la capitale. Roland-Garros devient un carrefour entre tradition française et modernité planétaire.
Le padel n’est plus un simple passe-temps. C’est un spectacle, un circuit, une ambition olympique. Et la France, loin d’être spectatrice, en est l’un des moteurs. Le futur du padel s’écrit en lettres majuscules et il se lit désormais à l’international.
Padel vs Tennis : cohabitation pacifique ou duel fratricide ?
Le padel va-t-il détrôner le tennis ? La question agite les clubs, les fédérations, les passionnés. D’un côté, le tennis, sport roi depuis des décennies, noble, technique, ancré dans l’histoire. De l’autre, le padel, plus jeune, plus fun, plus accessible, en pleine explosion. Entre eux, une dynamique de friction mais surtout de complémentarité.
Les chiffres parlent : alors que le tennis stagne ou recule dans certains pays, le padel séduit une nouvelle génération, plus urbaine, plus festive, en quête de sport-plaisir. Moins élitiste, plus immédiat, le padel attire les débutants, les femmes, les enfants, les sportifs occasionnels. Il dépoussière les raquettes. Mais pour autant, il ne remplace pas le tennis. Il le prolonge.
Les meilleurs ambassadeurs du padel sont souvent d’anciens tennismen. Les clubs ne ferment pas les courts de tennis, ils en ouvrent de nouveaux pour le padel. Et les deux mondes dialoguent : règles différentes, mais valeurs communes. Amour de la raquette, goût du duel, stratégie, spectacle.
Alors, guerre ou alliance ? Sans doute un peu des deux, comme entre frères. Mais à l’arrivée, la cohabitation semble inévitable et bénéfique. Car dans un monde où le sport doit se réinventer pour rester vivant, padel et tennis partagent un même défi : rester désirables, accessibles, passionnants. Et si le vrai gagnant… c’était le joueur ?