Avez-vous déjà eu l'impression qu’un échec vous paralysait, au point de ne plus savoir comment avancer ? Peut-être traversez-vous actuellement une période difficile et cherchez-vous des clés pour retrouver votre équilibre ? La résilience est cette capacité qui nous permet de surmonter les difficultés, d’apprendre de chaque expérience et d’en ressortir plus fort.

Ayant traversé des périodes compliquées à plusieurs reprises, je me suis penchée sur des pistes concrètes pour transformer les épreuves en opportunités et cultiver une force intérieure au quotidien. J’ai notamment découvert que si certaines personnes avaient d’un point de vue génétique, de bonnes prédispositions à la résilience, il se trouvait que cette faculté pouvait aussi être développée.

Qu'est-ce que la résilience ?

La résilience est la capacité d'un individu à surmonter des épreuves difficiles et à rebondir après un choc traumatique. Ce concept, initialement issu de la physique, a été adapté à la psychologie dans les années 40 pour décrire l’aptitude des êtres humains à faire face aux événements douloureux de l'existence.

Longtemps, j’ai cru que la résilience consistait simplement à « tenir bon », ou à « encaisser les coups durs », et « qu’après la pluie viendrait le beau temps », mais j'ai découvert que c'était bien plus subtil que cela.

La résilience repose aussi sur une flexibilité mentale et émotionnelle, une capacité à s’adapter et à se réinventer.

L'American Psychological Association (APA) définit la résilience comme « le processus d'adaptation réussie face à l’adversité », une définition qui résonne particulièrement avec mon expérience personnelle.

Expériences et apprentissages

En effet, je me souviens d’un jour où j’ai échoué à un entretien d’embauche pour un poste que je convoitais depuis longtemps. Sur le moment, je me suis sentie extrêmement déçue, puis, dévastée et même déprimée. J’ai pensé que ma carrière était finie et que je ne retrouverais jamais une telle opportunité. Pourtant, avec le recul, j’ai réalisé que cet échec apparent m'avait ensuite ouvert des portes insoupçonnées, et m’avait montré à quel point j’étais capable de rebondir.

De même, je me souviens d’une autre période particulièrement difficile où je devais jongler entre un travail précaire, une rupture sentimentale et des problèmes de santé ; au lieu de faire semblant que tout allait bien, j'ai alors décidé d’accepter mes émotions négatives et de repenser mon rapport à l'échec, de le considérer comme un tremplin plutôt qu'un frein et je me suis forcée à me réinventer.

Comment m’y suis-je prise ?

Tout d’abord, j’ai commencé par une prise de conscience - un inventaire des signaux de stress, des manifestations physiques : irritabilité, maux de tête, fatigue - et j’ai décidé d’adopter une meilleure hygiène de vie, avec une alimentation plus équilibrée, mais aussi des heures de sommeil plus contrôlées en privilégiant l’endormissement avant minuit. En journée, je me suis octroyée des pauses, des marches en plein air et des exercices de respiration.

Cette prise de conscience de mes limites a été un élément crucial pour remonter la pente. Cela m’a permis de mettre en place des stratégies de « préservation » pour faire face aux défis et de retrouver un certain équilibre. Ce changement ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais en changeant ma routine j’ai progressivement ressenti une amélioration de mon bien-être en général : plus de clarté mentale, une meilleure gestion du stress et une énergie renouvelée au quotidien.

Accepter l’aide des autres

Un autre élément qui m’a permis de mieux faire face aux obstacles est le fait d’accepter de recevoir de l’aide. Plutôt que de vouloir tout régler seule, comme à mon habitude, j’ai compris que je pouvais bénéficier du soutien de mes proches, de mes amis, mais aussi de collègues.

On l’oublie trop souvent, mais les gens sont naturellement prêts à aider les autres. J’ai donc demandé conseil à des collègues plus expérimentés au lieu d’essayer de tout gérer seule. Leur soutien m’a aidée à reprendre confiance en mes capacités et à aborder les difficultés avec plus de sérénité. En échangeant avec eux, j’ai non seulement trouvé des solutions concrètes, mais j’ai aussi réalisé que je n’étais pas seule à traverser des défis.

Ce partage d’expériences m’a permis de relativiser, de développer de nouvelles compétences et d’adopter une approche plus constructive face aux obstacles. Accepter de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais au contraire, une force qui nous permet de progresser plus rapidement et avec plus d’assurance.

Relativiser

Enfin, j’ai aussi appris à prendre du recul. Face aux défis, il est facile de se laisser submerger par l’émotion et de réagir sous le coup du stress. J’ai donc cherché à adopter une vision plus objective en mettant de la distance entre moi et la situation. Cela m’a permis de mieux analyser les enjeux, de relativiser et d’éviter les décisions impulsives.

Prendre du recul, c’est aussi accepter que tout ne peut pas être contrôlé immédiatement et qu’il est parfois nécessaire de laisser du temps aux problèmes pour qu’ils trouvent leur propre résolution. J’ai intégré des pratiques comme la méditation, l’écriture ou encore des moments de pause musicale pour me recentrer. Ce changement de perspective m’a aidée à aborder les obstacles avec plus de sérénité et à mieux ajuster mes réponses face aux difficultés.

Face aux imprévus, j’ai aussi développé un réflexe : respirer profondément, questionner objectivement la gravité de la situation, et faire un inventaire des actions concrètes qui pourraient m’aider à résoudre le problème. Cette approche me permet de ne pas réagir sous le coup de l’émotion, mais plutôt d’adopter une perspective posée et constructive. En prenant un temps de réflexion, je parviens à mieux canaliser mon énergie et à éviter d’avoir une attitude réactive, excessive ou impulsive.

Grâce à cette approche, j’ai peu à peu réussi à mieux gérer l’incertitude et les imprévus. Désormais, plutôt que de me morfondre, lorsque je fais face à un échec ou que je traverse une période difficile, je me demande comment transformer cette expérience en opportunité. Ce questionnement m’aide à rebondir plus vite et à trouver de nouvelles solutions.

Pratiques clés pour renforcer sa résilience

Des recherches en psychologie positive et en neurosciences ont montré que les personnes résilientes partageaient plusieurs caractéristiques : l’optimisme face aux difficultés, la capacité à donner du sens aux échecs et une grande flexibilité cognitive, leur permettant de s’adapter aux imprévus et de rebondir rapidement.

En développant progressivement ces compétences, j’ai gagné en sérénité et en confiance, pour faire face aux aléas de la vie.

Si vous aussi vous voulez développer votre résilience, sachez qu’il existe des pratiques accessibles à tous. Tout d’abord, cultivez l’optimisme pour percevoir les difficultés sous un angle constructif et transformer les obstacles en opportunités d’apprentissage.

Ensuite, pratiquez la pleine conscience pour ancrer votre attention dans le présent et mieux gérer votre stress. Entourez-vous de personnes bienveillantes qui pourront vous apporter du soutien et des conseils.

Enfin, renforcez votre estime de soi et développez votre intelligence émotionnelle afin de mieux comprendre, réguler et utiliser vos émotions de manière constructive.

À vous de jouer maintenant ! Quel sera votre premier pas pour renforcer votre résilience ?