Pour son deuxième solo show à Paris à la galerie Templon, Robin Kid revient dans l’espace Grenier-Saint-Lazare avec sa nouvelle série « Kingdom of Ends », investissant l’ensemble de la galerie pour créer une expérience immersive qui associe la peinture, la sculpture, l’installation et la vidéo autour d’un mobile haut de deux étages.

À travers la force évocatrice poignante d’images fondatrices produites en masse, illustrant notre enfance commune partagée, Robin Kid investigue la notion des souvenirs personnels et collectifs, évoquant les sentiments d’incertitude mais aussi d’espoir et les rêves les plus naïfs amassés durant l’enfance et l’adolescence.

Combinant panneaux en acier inoxydable et sculpture en aluminium avec la peinture à l’huile, l’artiste construit -à la manière d’un jouet d’enfant- un « Billboard » idéalisé de nos désirs communs, tout en opérant dans un contexte de pouvoir et de contrôle ; Empruntant son titre « Royaume des Fins » au principe éthique de Kant, le travail de l’artiste explore notre besoin et notre espoir collectifs d’une existence sûre – et la peur que dans le monde d’aujourd’hui, beaucoup ne puissent jamais l’atteindre.

Influencée par les « Combines » de Robert Rauschenberg et les œuvres de Jim Dine des années 60, comme « Lawnmower » (tondeuse à gazon) et « Child’s Blue Wall” (mur bleu de l’enfant), la série « Kingdom of Ends » de Robin Kid se compose d’œuvres hybrides, ni peinture ni sculpture, mais les deux à la fois. Celles-ci envahissent l’espace du spectateur, réclament son attention et initient un dialogue, devenant des publicités à la fois accrocheuses et menaçantes mais parfaitement équilibrées, évoquant une nostalgie si forte qu’elle convoque la douleur, car elles nous montrent un temps et un lieu dont nous sommes et avons toujours été exilés.

Robin Kid (1991), a.k.a. The Kid, est un artiste autodidacte multidisciplinaire aux racines hollandaises. Ses œuvres détournent une variété d’imageries sociales, politiques et traditionnelles du passé et du présent en leur donnant des connotations parfois provocantes de rébellion, de religion et d’imaginaire. Il tire instinctivement du monde de la publicité, de l’internet, de l’industrie du divertissement et de ses souvenirs d’enfance pour créer des narratifs ambitieux et énigmatiques, suscitant la réflexion et interrogeant le monde polarisé du 21ème siècle.