Projet Pangée est fière de présenter Ozone Gleaners, une exposition qui réunit les œuvres de Tiziana La Melia (Vancouver) et geetha thurairajah (Brooklyn et Toronto). Au moyen de toiles et d’installations, les deux artistes s’interrogent sur les conventions en peinture et les remettent en question en explorant la façon dont les récits sont recodés et inversés. Une palette incongrue et effervescente imprègne l’image : ocre poreux, bleu-gris et ultra violet s’assemblent dans un espace pictural stratifié et ambigu pour décrire les formes irréconciliables contenues dans des intérieurs qui sont la surface et le lieu de l’indésirable.

Pour Tiziana La Melia, le plan de la maison sert non seulement à marquer les limites de l’invité indésirable mais aussi à le définir et à lui permettre d’être vu. La vie rustique est envisagée comme un substitut de l’abstraction et une façon pour le rural de trouver sa place dans la toile, par une recomposition de l’autobiographique avec une fable d’Ésope sous un toit à pignons. Dans les toiles de geetha thurairajah, la paroi de la caverne s’amalgame avec l’écran pour devenir une surface liminale où des référents en apparence irréconciliables se rejoignent par l’entremise de récits atemporels. Comment se rédigent les histoires des origines et qui se retrouve en dé/possession du pouvoir une fois qu’elles sont écrites? Voilà des questions que pose thurairajah en examinant comment le langage peut influencer les représentations hiérarchiques dans la culture en général. Dans Ozone Gleaners, la possibilité d’ombres « étrangères » crée des substituants pour les perceptions erronées. — Traduction du poème et texte par Marie Frankland

Tiziana La Melia (n.1982) est une artiste et écrivaine qui vit et travaille à Vancouver. Tôt dans sa carrière, elle s’est distinguée à l’échelle nationale en remportant le Concours de peinture RBC (2014). Elle détient un baccalauréat en littérature anglaise de l’Université Simon Fraser, un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Emily Carr (2010), de même qu’une maîtrise en beaux-arts de l’Université de Guelph (2019). Elle a participé à plusieurs résidences d’artistes, notamment à LA Mountain School à Los Angeles (2014), à Parc Saint-Léger (2015), à Triangle à Marseille (2017) et au Banff Centre (2016/2017). La Melia, une autrice prolifique, a récemment publié The Eyelash and the Monochrome (Talonbooks, 2018) et Oral Like Cloaks, Dialect, Selected Writing 2005-2018, qui en était à son deuxième tirage en 2018 avec Blank Cheque Press. Ses expositions solo récentes comprennent Rust Daughters Say It With Flowers, Art Gallery of Grande Prairie, Grande Prairie (2019); St. Agatha’s Stink Script, Galerie Anne Baurrault, Paris (2019); Global Cows, Damien and the Love Guru, Bruxelles (2019); Pet Parasite, Franz Kaka, Toronto (2018); The Pigeon Looks for Death in the Space Between the Needle and the Haystack, Unit 17, Vancouver (2018); Garden Gossip, Walter Phillips Gallery, Banff (2017).

Geetha Thurairajah (n.1986) vit présentement à Brooklyn. Elle détient un baccalauréat en arts de l’Université Wilfrid Laurier (2010) et un baccalauréat en beaux-arts du Nova Scotia College of Art and Design (2014). Elle a été finaliste au Concours de peinture RBC en 2016 et en 2018 et a reçu une mention honorable en 2018. Elle a pris part à des résidences d’artistes reconnues, dont Studio Residency à Interstate Projects à Brooklyn (2017), Fall Residency à Ox-Bow à Saugatuck au Michigan (2017) et Artiste en résidence de Banff – 2D à Banff (2015). Ses expositions solo récentes comprennent Migration is more momentous than ancient invasions, Kitchener-Waterloo Art Gallery, Waterloo (2019); Mingling with flowers panthers’ eyes, The New Gallery, Calgary (2017); Shapeshifter, Projet Pangée (2017); Boons of Another, AC Repair Co, Toronto (2017); Goodbye here no matter where, 8-11 Gallery, Toronto (2017). Elle a également participé à des expositions collectives aux galeries Invisible Exports, New York (2019), Fourteen30 Contemporary, Portland (2019), American Medium, New York (2018), Oakville Galleries, Oakville (2018) et Loyal, Stockholm (2017).