La Galerie Peter Kilchmann a le plaisir d’annoncer Un billet pour quatre pièces, une nouvelle exposition personnelle de Valérie Favre (née en 1959, Suisse ; vit et travaille entre Berlin et Neuchâtel). Cette présentation marque la première exposition de Favre dans l’espace parisien de la galerie et sa cinquième collaboration avec la galerie. S’étendant sur quatre salles, l’exposition réunit une vingtaine d’œuvres qui entremêlent des séries de longue date avec de nouvelles pièces encore jamais présentées. À travers elles, des figures hybrides, des paysages oniriques et des récits énigmatiques se déploient comme des décors ou des constellations, donnant forme à des transformations à la fois sensuelles et philosophiques.
L’exposition invite les visiteurs à pénétrer dans cet espace poétique, où la peinture devient une performance et chaque image un dialogue célébrant la métamorphose, la création et l’acte de peindre lui-même. Ce moment de métamorphose, cet instant fugace de passage d’un état à un autre, est célébré par la peintre comme une explosion d’énergie — un véritable feu d’artifice. La nature de ses protagonistes, comme souvent, demeure fluide ; c’est précisément de cette suspension qu’ils tirent une vitalité cosmique et rayonnante.
Même les verres des natures mortes D’or et d’argent semblent porter une promesse. Dans ces nouvelles peintures, les récipients apparaissent face au spectateur comme des acteurs. Il s’agit moins d’un exercice académique que d’un manifeste politique. Tantôt remplis, tantôt vides, avec le pain placé devant ou derrière eux, cette modeste et discrète paire d’eau et de pain — un nécessaire essentiel — signifie pour l’artiste bien plus que l’or ou l’argent. Ce calme est encore accentué par le fond gris ou bleu et réduit à l’essentiel.















