L’exposition Échos de l’artiste en résidence Elina Kulich restitue à travers plume, couleur ou peinture, l’atmosphère, le décor et les personnages qui ont animé la maison-musée-atelier depuis 150 ans. Un travail où se mêlent création, recherche et imagination, à découvrir du 15 octobre 2025 au 19 janvier 2026.
Pour sa première exposition individuelle, Elina Kulich, artiste plasticienne de 27 ans, en résidence au musée Jean-Jacques Henner depuis mai 2025, a créé une trentaine de dessins et de peintures représentant les espaces du musée à travers différentes époques.
L’objectif de son travail ? Coucher sur le papier la sensation mémorielle du lieu et faire resurgir les traces du passé.
Un lieu chargé d’histoire
Demeure de l’artiste Roger Jourdain en 1876, atelier et hôtel particulier du peintre Guillaume Dubufe de 1878 à 1921, avant de devenir un musée en 1924... Le bâtiment parisien du 43 avenue de Villiers est un lieu chargé d’histoire(s) dont le style est caractéristique du goût éclectique de l’époque.
« On ressent intensément les différentes vies du musée Henner. Le fait que ce fut une maison et un atelier et maintenant un musée. C’est un lieu très vivant avec une atmosphère particulière. À travers mon travail je souhaitais retrouver des traces du passé et voir comment elles se superposaient au présent », explique Elina Kulich.
Recherches dans les archives du musée
Afin de retrouver et recréer des espaces du musée tels qu’ils étaient à la fin du XIXe siècle, Elina Kulich a effectué des recherches dans les archives du musée avec l’aide de l’équipe de conservation. Elle s’est appuyée sur des gravures de l’époque, des photos du musée, des portraits d’Henner et de sa nièce ou encore de l’inventaire des objets de la demeure de Guillaume Dubufe.
Les dessins et les peintures à l’huile qui composent l’exposition ont été réalisés à la plume et au pinceau fin. Des techniques qui permettent de jouer sur les superpositions, les déformations et les jeux de reflets. L’utilisation de la couleur bleue, souvent associée au rêve, permet d’accentuer l’aspect fantomatique et évanescent du souvenir reproduit.