Après le grand blues que provoque souvent le mois de novembre, c’est avec un cœur un peu plus léger et joyeux qu’on accueille le mois de décembre et sa douce entrée hivernale à quelques jours du réveillon de la nouvelle année. Le cœur de l’automne voit grandir une douce nostalgie qui s’installe au creux de nos pensées et laisse progressivement une place au bilan, à l'introspection qui s’amorce au fur et à mesure des jours, tandis que les températures baissent et finissent par nous mettre en pause.

À l’image de la nature, des animaux et de la végétation dont nous faisons intégralement partie, les saisons nous apportent différentes vertus nécessaires à notre développement. Le printemps nous offre l’espoir et le renouveau accompagnés d’une inspiration fertile pour rêver et préparer la prochaine étape. Dans sa continuité, l’été est une force d’action, elle nous permet d’agir dans la matière et de rendre concret nos projets pour nous mener tout droit à la saison des récoltes. Le temps de l’automne est donc une étape transitoire, nous récoltons tous les fruits de nos labeurs pour ensuite libérer de la place lentement mais sûrement dans les bras glacials de l’hiver et de l’introspection. Assis au bord de nos fenêtres, nous regardons le froid s’installer à chaque coin de rue, son effet est visible, tangible et nous emmène très loin des souvenirs insouciants de l’été. Elle nous rappelle notre propre mortalité et nous pousse à nous questionner sur le sens de notre vie, de nos désirs et de nos ambitions. Ces questionnements deviennent l’essence même de ce passage à la nouvelle année : qu’est-ce que je garde et qu’est-ce que je laisse derrière moi ?

Ce procédé est inné, naturel et n’épargne absolument personne. Pourtant, les résolutions que nous prenons ne tiennent généralement pas dans la durée. Elles sont abandonnées tout au long des premiers mois et laissent un goût amer de déceptions, auxquelles s’ajoutent quasi-systématiquement une baisse de confiance en soi. Le souci n’est pas toujours le manque de motivation, bien au contraire, ce qui pêche pour la plupart, c’est la formulation des résolutions de fin d’années ; elles parcourent souvent la surface du problème et ne traitent pas du fond. Parmi les plus fréquentes nous retrouvons : la perte de poids, l’arrêt du tabac/des addictions ou encore plus généralement, l’adoption d’un mode de vie plus sain. Ce sont des changements extrêmement difficiles voire impossibles à mettre en place lorsqu’ils sont pris de manière seule et isolée. C’est l’ensemble de notre être que nous devons prendre en compte, questionner, analyser et modifier pour avoir des résultats positifs, sains et pérennes. Nous devons comprendre la raison qui nous a poussé et nous pousse encore à entretenir un mode de vie ou une addiction malsaine pour nous. La deuxième étape est tout simplement l’acceptation de soi qui nous permettra d’arriver à l’amour de soi, en toute sincérité et malgré nos blessures, nos défauts et nos travers. À partir de là, tout se simplifie et devient plus léger car nous sommes porté·es par un amour sans jugement. Ce qui nous amène à la dernière étape : substituer le mécanisme nocif avec un autre plus bénéfique pour nous.

De manière plus générale, qu’importent les résolutions, c’est un travail que nous devrions tous·tes entreprendre au cours de notre vie : soigner ses blessures et traumatismes, se libérer des croyances limitantes, s'aimer et s’accepter pleinement. Un travail long et périlleux mais qui nous amène tout droit à la source du bonheur. Il faut comprendre que tout part de nous et tout ce que nous ressentons est la clé d’une énigme à résoudre. Il existe un principe qui s’appelle le syndrome de l’effet miroir et comme son nom l’indique, ses grandes lignes reposent sur le fait que le monde extérieur se présente comme un reflet de ce que nous ressentons à l’intérieur, de notre propre vision. Pour vous donner un exemple très rapide, lorsque vous critiquez une personne ou un trait de personnalité, c’est en réalité un reflet de ce que vous détestez dans votre propre personnalité. Que l’on soit d’accord ou non avec ce principe, c’est un point de vue et une matière de réflexion intéressante à poursuivre, dans notre quête à la recherche de soi-même.