Nous sommes, pour la plupart d’entre nous, poussés par les modèles économiques qui nous sont imposés à courir, prendre la voiture, aller dans les embouteillages, se rendre au travail ; ou encore, prendre les transports en commun, être serrés comme des sardines, pour se rendre au travail à l’heure, et tous pour la même heure en plus… d’où les embouteillages et les boîtes de sardines dans les métros du monde entier !

Nous sommes en effet poussés par les sociétés à entreprendre toutes nos démarches administratives en ligne, ce qui est peut-être (peut-être !?) moins chronophage que de se rendre à un guichet, comme jadis.

Cependant, cette solution présente aussi d'autres problèmes, comme la connexion, les bugs et la dépendance à internet et à l'informatique. Mais ce qui a poussé toutes les organisations à nous inviter à faire les démarches en ligne ! Ce qui n'était pas le cas auparavant ! Nous nous retrouvons ainsi à faire le travail que les agents de ces mêmes administrations faisaient alors. Le service se déplace.

Les salariés sont poussés à produire toujours plus en moins de temps, en exécuter de plus en plus de tâches en encore moins de temps, à être créatifs…

Et même l’éducation nationale s’y met (les parents se reconnaitront) ; télécharger tel devoir, remplir le parcours sup etc…

La santé, les banques, les organisations gouvernementales, la formation, tout passe d’abord par internet: télécharger ceci, cela ; c’est pratique, oui, mais au bout du compte l’individu est sollicité pour tout…

Et après, on remarque des taux de burn-out jamais atteints, les femmes surchargées, les problèmes de dos de plus en plus fréquents… Tu m’étonnes !!!! si l’on ne se réfère qu’aux salariés français, voici quelques chiffres effrayants !

  • Un tiers des salariés français présente un burn-out, dont 13 % en burn-out sévère, ce qui représente plus de 2,5 millions de personnes. Opinion Way, 2022.

  • Les femmes sont affectées à 46 %, en baisse de 1,5 points par rapport à 2021, 480 000 salariés en détresse psychologique au travail. Institut de veille sanitaire.

Évidemment, dans ce contexte sociétal, le salarié court aussi. Il est pressé par le temps et par les tâches, et il doit toujours s'organiser. Mais le salarié évolue dans une société, et quand il sort de son travail, il est aussi Regardons par curiosité quelques chiffres concernant les applications !

Fin juin 2023, selon le site AppBrain, Google Play proposait plus de 2,6 millions d’applications, dont 96,3 % étaient gratuites et 3,7 % payantes. Apple Store n’est pas mentionné ici !

Et après, on nous dit qu’on passe trop de temps sur les écrans, mais on nous impose de télécharger cette application pour ceci, cette application pour cela…

Voilà donc les mégatendances qui poussent l’individu à des solutions qui visent à lui faire gagner du temps. Et maintenant voici L4IA qui pointe le bout de son nez à vitesse grand V, mais qui pousse aussi chaque individu à tout faire pour soi-même et sa famille…

On gagne du temps d’un côté, mais on est poussé à en faire toujours davantage de l’autre !

Il est très difficile de s’extirper de cette masse d’information, de rester zen dans toute cette tendance à la pression de toute part !

Le télétravail est-il une solution pour libérer les salariés de cette pression ? En tous cas des embouteillages et des transports en communs, oui ! mais le télétravail n’est pas une solution à tout. La flexibilité qu’il offre ouvre des champs que nous devrions explorer sur d’autres domaines.

Plus de souplesse, c’est ce dont la société a besoin en effet, pour permettre aux individus d’avoir plus de temps, et de courir moins… et de souffler davantage.

Nous sommes trop pressés de tout côté par l’Organisation Générale déployée !

Comment faire pour s’en soustraire ?… À chacun ses méthodes. Pour certains, c’est la méditation ; pour d’autres, le sport ; pour d’autres encore, les balades dans la nature et, pour d’autres enfin, l’art-thérapie. Les plats tout faits qui interrogent sur la santé, le fast-food (qui questionnent sur la santé).

Toutes ces solutions sont plus ou moins intéressantes, mais le problème se situe à la base dans le modèle qui s’impose à la plupart d’entre nous. La course, toujours la course ! La société offre pléthore de solutions, en effet, pour aider les individus à se sentir mieux, et même les sociétés essaient de proposer des solutions pour aider leurs salariés à se sentir mieux.

Mais, comme tout, tant qu’on ne remonte pas à la base, on traite les symptômes, et non la maladie ! Nos sociétés occidentales sont spécialisées dans le traitement des symptômes, mais beaucoup moins dans la maladie, car cela implique de revoir complètement et en profondeur les paradigmes ; est-ce seulement possible ? Nos sociétés, prises dans une frénésie de surconsommation, sont-elles capables de proposer autre chose ?

L’avenir nous le dira !