-Bonjour Jade !

-Bonjour Rémy !

Alors tout d’abord, je vous invite à vous présenter pour ceux qui ne vous connaîtraient pas

Je suis artiste-auteure de profession. J’effectue des missions d’aide scolaires ou administratives. Je suis aussi facilitatrice de langage.

Vous avez écrit deux livres ! Qu’est-ce qui vous a poussé à vous tourner vers l’écriture ?

Une grande passion pour l’écriture qui constituait aussi un canal de communication à travers lequel je pouvais exprimer mes opinions.

Vous avez un style d’écriture assez unique. Comment avez-vous réussi à développer ce style ?

La diversité de mes lectures. Même quand on a des préférences, il peut être utile de s’intéresser à d’autres spécialités dans d’autres domaines qui nous fascinent moins. Ça peut paraitre être difficile, mais il faut pouvoir trouver des compromis. Si je souhaite par exemple lire un livre sur la question environnementale, j’opte pour le volet qui aurait le plus d’intérêt pour moi. C’est un compromis nécessaire pour aller jusqu’au bout de l’initiation et de l’apprentissage.

Quelle est votre qualité principale pour rédiger vos livres ?

La simplicité et la sincérité dans l’écriture, et puis la confiance en soi. On peut penser par exemple que c’est un sujet qui ne va pas nous passionner ou que nous n’avons pas les aptitudes. Il peut arriver de faire preuve de négligence. C’est ici que la confiance en soi nous permet de dépasser ces blocages.

Où trouvez-vous l’inspiration pour vos histoires ?

Dans mes expériences personnelles. Je suis assez observatrice, attentive à ce qui se passe dans mon environnement. Je décris essentiellement des faits de société.

Quelles sont les valeurs que vous souhaitez défendre dans vos écrits ?

L’équité, la justice et l’humanité pour tous. Ce sont des vertus qui nous font défaut et dont on a oublié le sens profond.

L’actualité semble aussi avoir une influence sur votre manière d’écrire. On sent notamment à travers « Les comptines à l’eau de rose » que vous vous inspirez beaucoup de ce qui se passe dans le monde.

Ce sont surtout des souvenirs de voyage, des lectures ou des conversations que j’ai eues qui ont impulsé ma motivation. Pour les comptines à l’eau de rose, la pornographie est un phénomène que je rencontrais fréquemment. Souvent, elle était impunie quand elle était délictueuse. J’ai rencontré ce problème, la première fois, dans une famille du voisinage que je connaissais et dont les membres, victimes ou bourreaux, étaient voués à eux-mêmes. Personne n’y prêtait attention et les abus se perpétuaient sur plusieurs générations. Dans une société de plus en plus libérée, la gravité de ces abus choquent moins. Je trouvais que sur le plan politique, médical et juridique, ce n’était pas assez bien traité. Il y a beaucoup de laxisme. Ça a été difficile de se faire une idée près de la réalité sur un sujet que l’on ne maîtrise pas. Des films comme « L’âme des guerriers » m’ont permis de comprendre ce phénomène. Le personnage d’Adam a d’ailleurs été créé à partir de multiples personnages rencontrés lors de ces visionnages ou dans le monde réel.

Comment vous est venue l’idée de « Matière à versifier ! »

Je me suis interrogée sur l’utilité de la poésie. J’ai recueilli les avis de divers poètes et critiques. Je me suis forgé une opinion pour créer enfin cette œuvre. J’ai retenu les différentes fonctions que pouvait avoir la poésie pour les écrire. J’ai donné, de surcroît, à cette œuvre, une dimension spirituelle qui manque beaucoup dans notre société ou des droits sont bafoués. À une époque aux antipodes de l’avènement des religions et des valeurs éthiques, la société tendant à se corrompre, des droits sont bafoués cependant que des irrationalités sont soutenues. Ce qui peut expliquer la douleur des êtres humains. Chacun veut faire valoir ces droits. Certains droits n’étaient pas reconnus il y a quelques décennies encore. Je ne refuse pas l’innovation, mais il faudrait quand même rester rationnel. Dans la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas toujours le cas, car la liberté empiète quelquefois sur la rationalité au nom des droits qui reviennent à chacun.

Vous avez un style qui peut se montrer très sérieux, mais également je constate que vous avez la volonté de partager une touche d’optimisme aussi.

Une œuvre se doit d’être optimiste. Trop de négativité peut avoir un impact sur la psychologie des lecteurs. Ce serait aller contre les bienfaits thérapeutiques de la lecture.

Quels sont vos projets à venir ?

Être journaliste web et s’essayer à l’écriture de l’essai pour la recherche et la science pour analyser des hypothèses à la lumière des données scientifiques.