À l’occasion de la deuxième exposition parisienne du photographe James Barnor à la galerie, sera présenté un ensemble de tirages de différentes provenances, dont un groupe d’images inédites, découlant du travail d’archivage mené étroitement avec le photographe, et tirées en argentique à partir des films d’origine.

En 2015, la galerie avait présenté un extrait de l’exposition itinérante Ever Young, curatée par Renée Mussai (Autograph ABP) et avait saisi l’occasion de publier un ouvrage monographique. Depuis, un travail de collaboration intense avec le photographe a permis plusieurs importantes avancées : l’acquisition de 70 tirages par le musée du quai Branly en 2016 (actuellement présentés sur les vitrines jardin du musée), la production d’une exposition pour la biennale de Bamako en 2017 (qui a fermé ses portes le 31 janvier 2018), et surtout, le démarrage de la numérisation et l’indexation de l’ensemble des archives de James Barnor, exclusivement composées de négatifs.

Dans l’exposition qui prendra place du 15 février au 31 mars 2018, la galerie propose de se focaliser sur le travail de James Barnor comme photographe témoin et une mise en regard avec quelques images d’un autre photographe contemporain, Marc Riboud. Si les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, ils ont oeuvré sur les mêmes territoires (ici le Ghana et le Royaume- Uni), à peu de choses près aux mêmes époques. En tentant de dépasser la simple lecture que les images iconiques de ces deux maîtres – l’un du Nord, l’autre du Sud – auraient laissé dans l’Histoire de la photographie, nous proposons une narration ponctuée d’indices visibles et d’histoires photographiques, que James Barnor se proposera de partager avec nous.

Ce, sur une proposition de David Riboud, qui lui avait, il y a quelques années, apporté une petite carte illustrée de son père. Celle-ci montrait un bus qui portait l’inscription « It’s great to be young », phrase qui fait écho au nom que James donna à son studio dans les années 1950, le « Ever Young studio ». Les images de ces deux photographes s’étaient par ailleurs déjà rencontrées, par-delà les différences, lors d’une exposition à la Tate Britain en 2012 : Another London.