La galerie Praz-Delavallade est heureuse de présenter la première exposition personnelle de Dan Levenson à Paris.

À première vision, la confrontation avec l’atelier de Dan Levenson fut un étrange malentendu. Des meubles fatigués, portant en eux les stigmates du temps trônent au milieu du studio, quant aux toiles sagement rangées dans une multitude de boites empilées les unes sur les autres, elles tentent de s’échapper sans jamais y parvenir, quelques-unes par la volonté de l’artiste ont droit de cité, étalées sur une table tout aussi fatiguée. le trouble s’opère en découvrant les peintures. Sommes-nous chez un disciple du Bauhaus, de l’art construit où un tenant de l’abstraction-création ? Dan Levenson jeune artiste New Yorkais, installé depuis à Los Angeles, semble serein et parfaitement à l’aise dans son temps. J’ai perçu en Dan un disciple bienveillant d’un Tim Burton. Levenson revendique un côté mystificateur mais la prédominance de sa malice l’emporte sur la vanité. Il y a une gaieté, une poésie dadaïste.

Il fait place à une forme de poésie, de conte pittoresque qui prête son énergie secrète à la narration et la frappe d’une empreinte de force et de vie. Profondément enracinées dans un thème conceptuel général, les peintures de Dan Levenson, se connectent à la fois à la tradition de l’art historique et à la fantaisie. Selon l’artiste, son travail « implique un récit complètement fictif d’une communauté d’artistes suisses dans un passé moderniste générique, les institutions qui entourent les artistes sont les protagonistes de l’histoire, tandis que les identités individuelles des artistes restent inconnues. Ces institutions comprennent une école d’art, une galerie d’art, un fabricant d’art et de fournitures de bureau, une maison d’édition, une société de tabac philanthropique et la Swiss Standards Organization, une organisation quasi gouvernementale. » Levenson habite tous les rôles : le peintre peint, le sculpteur sculpte, l’installateur installe et le concepteur conçoit. Un art pluriel et c’est précisément de ce pluralisme que découle la démarche de Dan Levenson en matière d’esthétique qu’il résume avec une ingéniosité et une irrévérence toute personnelle. « J’évite toute prétention à l’authenticité, précise t’il, l’histoire fragmentée est racontée à travers une grande variété de médias qui représentent les vestiges matériels d’une culture oubliée ». Au centre du projet se trouvent les peintures.

Né à New York en 1972, Dan Levenson vit et travaille à Los Angeles. En 1997, il est diplômé du Royal College of Art, Londres. Le travail de l’artiste a fait l’objet de nombreuses expositions au White Colums, New York, NY ; LAXART, Los Angeles, CA ; Vox Populi, Philadelphia, PA ; PARTICIPANT INC, New York, NY; EFA Gallery, New York, NY; Peloton, Sydney, Australie ; OfficeOps, Brooklyn, NY ou encore à la galerie Susanne Vielmetter à Los Angeles.