Il y a cette jeune femme absorbée par une partie de cartes en cours sur un lit, ce chat confortablement installé dans un fauteuil nous tournant ostensiblement le dos, ou encore cet homme isolé dans la foule d'une boite de nuit chic. Il y a aussi cette dame accoudée à un balcon dans une salle de spectacle, ou celle assise dans un parc le regard un peu perdu... Si la série précédente de toiles de Jean-Claude Götting mettait l'accent sur la présence de multiples personnages, pour cette nouvelle exposition, le peintre a décidé de mettre en scène des figures esseulées.
Peut-être y souligne-t-il, en creux, l'absence ? Peut-être y célèbre-t-il le silence ? Il continue quoi qu'il en soit à nous offrir de précieux instantanés à l'acrylique. Il plane autour de ses précises mises en scène un mystère, une invitation à se raconter des histoires. La composition de chaque pièce est redoutable de contrastes et d'équilibre, le tout soutenu par de vibrantes gammes chromatiques.
Cette exposition est également l'occasion de découvrir cinq rares panneaux de bois gravés, ainsi qu'une sélection de planches originales de bande dessinée et d'illustrations en noir et blanc dans la mezzanine de la galerie.
Jean-Claude Götting est un auteur de bande dessinée, illustrateur, dessinateur et peintre français, né en 1963 à Paris. Dès 1986, alors qu’il poursuit ses études aux Arts Appliqués Duperré à Paris, il publie Creve-Coeur, son premier livre de bande dessinée chez Futuropolis, puis après quelques autres titres, il se consacre à l’illustration de presse et d’édition, ainsi qu’à la peinture. Ses toiles font l’objet d’expositions à Paris, Genève et Bruxelles, en particulier à la galerie Huberty & Breyne, avec laquelle il participe aux foires internationales BRAFA, Art Paris et Art Elysées.
Il est l’auteur de nombreuses couvertures de romans (notamment pour l’édition française de la série Harry Potter), de plusieurs recueils de dessins, et de livres pour la jeunesse. Il collabore avec divers journaux et magazines tels que Libération, Elle, Vanity fair, The New Yorker, Jazzman, Lire... et met occasionnellement ses illustrations au service de grandes marques comme Chanel, Piper Heidsieck ou Nicolas.
2004 marque son retour à la bande dessinée. Il publie depuis lors, La malle sanderson, Happy living (Delcourt) puis Pigalle 62-27 avec Loustal, Watertown (Casterman) et Nouveaux détours (Barbier). En 2017 il réalise son premier courtmétrage d’animation Tapas nocturnes, puis l’année suivante, Un café noir, sélectionné notamment à Stuttgart, Genève et Montréal.













