The everyday seen est une invitation à ralentir. Une célébration silencieuse de l’acte de regarder, de remarquer, d’accueillir ce qui, trop souvent, échappe à notre attention. L’exposition propose une série d’images qui ne transforment pas le quotidien, mais le révèlent — avec retenue, avec précision, avec tendresse.

Ici, les sujets sont simples : des fleurs sur le point de faner, des objets domestiques, des silhouettes croisées. Ils ne sont pas mis en scène ni embellis. Leur beauté réside dans leur présence même, dans la lumière qui les effleure, dans le temps suspendu d’un instant regardé autrement.

Ces oeuvres ne cherchent pas à capter le regard par le spectaculaire. Elles murmurent plus qu’elles ne proclament. Elles suggèrent un autre rythme, une autre attention — celle qui permet de percevoir la poésie d’un geste ordinaire, la fragilité d’un éclat de lumière sur une tasse, ou la mélancolie douce d’un dos tourné.

Ce n’est pas une peinture de l’invention, mais de la perception. Une peinture qui témoigne d’un attachement discret aux choses simples, aux formes familières, aux instants passants. Elle invite à s’arrêter, à voir ce qui est déjà là — et qui, en étant vu, devient autre.

Que se passe-t-il lorsque nous regardons vraiment ? Lorsque nous laissons le quotidien nous apparaître, non comme un décor, mais comme un sujet en soi ?

The everyday seen pose cette question, sans prétention, mais avec intensité.