Elly Strik (1961, La Haye) vit et travaille à Bruxelles. Elle enseigne à la Royale Academy of the Arts de La Haye. Après de nombreuses expositions individuelles en Espagne (Museo Reina Sofia, Madrid), en Allemagne (Kunsthalle, Mainz), aux Pays-Bas (De Pont, Museum of Contemporary Art, Tilburg), au Québec (1700 La Poste, Montréal), en Finlande (Museum of Modern Art, Espoo), une sélection représentative de ses œuvres est accueillie pour la première fois au Luxembourg à la galerie Nosbaum Reding.

Les peintures, dessins et sculptures d’Elly Strik se caractérisent par une imagerie onirique et poétique, où se rencontrent matérialité et énergie, évanescence du tracé et puissance d’évocation. Cela est particulièrement prégnant dans la manière dont l’artiste traite les matériaux tels que le graphite, les crayons de couleur, la peinture à l'huile, les feuilles d'argent, les feuilles d'or, l'apoxie-sculpt et le bois.

Fascinée par la Psychée humaine et les mécanismes de la créativité dans le développement de la conscience, son travail n'est pas univoque et multiplie les champs perceptifs sensoriellement et symboliquement.

Les chaussures que ma mère m'a données est une exposition dans laquelle les sculptures, dessins et peintures d’Elly Strik dialoguent de concert afin susciter de véritables synergies dans l’espace de la galerie.

Pour ce nouvel accrochage, la forme ovale revient sous différentes déclinaisons pour faire écho à la forme de notre propre visage. L’intention de l’artiste est d’arriver ainsi à figurer l’impression d'infini à l’œuvre à l’intérieur d’un regard. L'une des œuvres de l'exposition s'intitule d’ailleurs Mirror-call, ce qui, lorsqu'on le prononce, ressemble à « miracle ». L’artiste ne fait pas référence directement au reflet de la lumière ou de l'objet devant le miroir, mais plutôt à un mouvement intérieur. L’artiste souhaite rendre tangible l’intériorité propre à chacun de nous et dévoiler des dynamiques de connexion souvent invisibles à l’œil nu.

Elly Strik explique : « L'œil se comporte comme un organe insolite. C'est là que peut commencer le voyage qui m'intéresse, celui qui se rapporte à un état d'être qui ne s'arrête pas à la façon dont la réalité se présente à nous. »