Invitée à investir l'espace du Casino Luxembourg — Forum d’art contemporain, Aline Bouvy propose une nouvelle lecture des enjeux de contrôle, de regard, mais aussi des normes corporelles et sociales qui traversent sa pratique artistique. Outils de travail, sujets de révolte ou de protestation, objets de désir, de plaisir mais aussi de souffrance ou de privation, les corps incarnent pour Aline Bouvy un vaste sujet d’étude, d’expérimentations et de détournements. Artiste pluridisciplinaire belgo luxembourgeoise, elle ne privilégie aucune pratique. L’exposition elle-même se révèle être son médium de prédilection.

Avec Hot flashes, exposition présentée du 21 juin au 12 octobre 2025, elle interroge plus particulièrement l’expérience de l’enfance comme étape de construction sociale et politique.

Hot flashes s’ouvre sur une grande fresque aux tons pastel dont les motifs empruntés à l’esthétique des années 1970, évoquent les couleurs familières des décorations murales qui ornent les lieux de l'enfance. Dissociés et agrandis à l’échelle du Casino Luxembourg, les éléments peints par l’artiste, suscitent une inquiétante étrangeté.

Dispositif à la fois visuel et architectural, une pièce centrale divise ensuite la grande salle du centre d’art, tel un huis clos. Composée d’un long et haut miroir sans tain, cette sculpture révèle le lieu et les corps qui le traversent dans un jeu troublant d’asymétries. Les corps se faufilent, contemplent, se confrontent aux regards, dans une mise en scène implicite de rapports de pouvoir que petit.e.s et grand.e.s sont invité.e.s à expérimenter. L’exposition crée ainsi un espace scénique silencieux, en tension, où l’on se reflète et se scrute, sans toujours savoir que l’on peut soi-même être observé·e. Conçues spécifiquement pour l’exposition, une série d’oeuvres inédites complètent le parcours et invitent chacun·e à s’interroger sur sa propre perception.

Avec Hot flashes, Aline Bouvy aborde les étapes de nos vies, dont celle de l’enfance durant laquelle on grandit, on observe, on expérimente, on se confronte aux autres. L’exposition évoque l’idée d’une enfance enfermée dans des structures, prise entre le regard de l’autre et une liberté imaginaire souvent bridée. Ainsi, elle invite chacun·e à poser un regard d’observateur·trice critique sur son propre passé.

Ce projet, porté par le Casino Luxembourg — Forum d’art contemporain, s'inscrit dans une collaboration au long cours et réaffirme l’engagement de l’institution en faveur de la création artistique à l’échelle internationale. Cette collaboration se poursuivra à la Biennale d’art contemporain de Venise et au Salzburger Kunstverein en 2026.