La galerie Selma Feriani accueillera ‘Sculptures’, du 9 Novembre 2013 au 29 Janvier 2014, une première exposition personnelle en Tunisie de l'artiste Armen Agop.

Né au Caire en 1969, Armen a obtenu un diplôme en sculpture, de la Faculté des Beaux Arts, (Université de Helwan au Caire). Plusieurs bourses et prix lui ont été attibués, dont le prix de Rome en 2000, la bourse de sculpture Grant en 2008, le prix international de Umberto Mastroianni. Et en 2013, il a obtenu la médaille Présidentielle de la République Italienne.

Ses œuvres font aujourd’hui partie de prèstigieuses collections, dont celle du Musée des Arts Modernes et du Musèe d’Aswan en Egypte, du Musée d’art Moderne du Qatar, mais aussi de la Fondation Boghossian en Belgique, de Giardino di Piazza Stazione à Barge en Italie, du Musée Coral Springs des Arts en Floride et du Musée Bozzetti à Pietrasanta en Italie.

Cette présente exposition réunira à la fois les oeuvres récentes en bronze et les derniers travaux en granite, matière qui caractérise la pratique artistique d’Agop. L’ensemble donne à voir des oeuvres volumineuses, que l’artiste cherche à transformer en de vraies constellations toujours en coordination avec l'espace cosmique.

D’une sculpture à une autre les formes évoluent et se transforment de disques à indentations subtiles, en structures iconiques en passant par les surfaces lisses à ongles rigoureux et finement juxtaposes. L’esthétisme de ces sculptures, marquée par le dépouillement, se laisse caresser avec aisance.

Malgré la variation des formes, une note commune semble unir cette symphonie sculpturale: c’est une pointe qui jaillit gracieusement d’un bloc de granite, comme le léger souffle d’un méditant, qui donne à l’oeuvre d’Agrop une connotation mystique. En effet, de chaque sculpture émane une force mèditative dont l'inspiration est tirée de la culture Soufie et sa relation avec le monde extérieur. Ce-ci évoque en celui qui les perçoit une apathie pour des moments pris à un instant obscure de la journée, et renvoient quiétude et sérénité à celui qui les observe.

La pratique actuelle de l’artiste le place dans la lignée des contemporains, mais à y voir de plus prés, les lignes épurées et souples de ses oeuvres parlent le language des grands maîtres de la sculpture moderne, tels que Constantin Brancusi ou Jean Arp. Finalement, les attraits ésthétiques et historiques recherchés par l’artiste, empêchent ses sculptures d’êtres perçues comme de simples objets décoratifs.

Un voyage dans le temps s’offre au spectateur à travers les sculptures mais aussi le lieu qui les abrite: en effet, quand on a franchit la porte d’un ancien couvent, une architecture purement contemporaine se révéle et donne un cachet unique à la galerie Selma Feriani.

Texte par Khedija Hamdi