Antonine Catzéflis réunit Nicolas Cesbron, Didier Hamey, Muriel Moreau et Elisabeth Lincot pour une dernière exposition collective réunissant oiseaux céramiques, eaux-fortes délicates, meubles bio et accueillant pour la première fois la cabane immersive en lin de Nicolas Bernière.

Artiste amoureux de la lumière et de la nature, Nicolas Cesbron s’en inspire pour créer du mobilier et des luminaires qui conjuguent l’exubérance de la végétation, la pensée et l’amour de l’art. Enfant, ce docteur en physique né à Reims en 1964 fabriquait déjà ses cabanes, aujourd’hui ébéniste, il vit à Saint-Denis dans la maison en bois qu’il s’est construit.

Les voûtes de la chapelle du Calvaire, à deux pas de la Galerie Catzéflis, gardent le souvenir d’une constellation de motifs lumineux aux variations infinies projetées par ses graciles Fleurs de Morphée, entrelacs organiques de lianes et de tiges soutenant de vaporeuses calebasses ajourées de mille trous. Dans cet univers habité d’odeurs d’encre et de papier, de théories, de machines et de traités de mécanique céleste, flottent aussi des sensualités africaines dont il s’est enivré à la faveur d’une coopération de deux ans,… Capable de collaborer pour sa ville le temps d’une parade chorégraphiée par Philippe Découflé, ses œuvres sont présentées dès 1994 à l’Orangerie, avant de l’être à la fondation Rothschild, au musée d’Avesta en Suède ou lors d’un symposium de Land Art au Japon. Depuis 2002. Nicolas Cesbron expose régulièrement à la galerie Antonine Catzéflis.

Né à Dunkerque — cela a son importance dans le parcours au long cours — Didier Hamey fait ses classes dans une école de graphisme en Belgique avant d’entrer aux Beaux Arts de Paris. Depuis, il observe « le nez par terre » et transforme ses trouvailles ou autres découvertes de la nature en assemblages raffinés et sculpture uniques et poétiques. Antonine Catzéflis a participé au Salon International de l’Estampe, pour la première fois, en présentant les gravures de l’artiste dont elle expose également les sculptures en permanence. Il travaille son trait incisif principalement sur des matériaux de récupération, selon la technique de la gravure « proche de l’écriture », en creux, à la pointe sèche, pour les petits formats et de la gravure en relief sur bois pour les grands formats. « … Sur un support que je récupère, j’ose plus » explique l’artiste qui n’aime rient tant que raconter des histoires.

Diplômée de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg, Muriel Moreau est artiste graveur en taille douce. A travers son travail, Muriel Moreau mène une réflexion autour de la dimension poétique propre à la nature. Au fil de ses gravures, présentées sous forme d’installations en séries (Selva, Alma, Alba…), l’artiste établit des ponts entre le paysage – réel et naturel – et celui plus introspectif du corps humain associé à des cartes monumentales. Muriel Moreau révèle dans ses gravures – mais aussi grâce à d’autres medias comme la vidéo et le film d’animation -, une nature souvent invisible et invite ainsi le spectateur à rentrer en contact avec la matière qui l’entoure. Muriel Moreau a exposé ses oeuvres dans toute l’Europe et plus récemment au Salon International Estampa (Madrid), à l’Institut Français de Madrid ou encore à l’ARPAC à Montpellier. Son travail a remporté de nombreux Prix, tels que le Prix de Gravure Pierre Cardin en 2007, le Ier Prix du Centre de la Gravure de Belgique, le IIIème prix à l’occasion de la 5th International Triennal of Grafik of Prag, le Prix Lacourière 2010 en France et le Prix National Espagnol de la gravure contemporaine José Luis Morales.