Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean ambitionne de représenter l’art contemporain sous toutes ses formes. Il met ainsi à l’honneur, pour la première fois en Europe, les cinq « services chorégraphiques » créés par le danseur et chorégraphe Adam Linder. Adam Linder: Full Service est un projet expérimental qui se déroule dans les galeries sur une période de 4 semaines pendant lesquelles les services se suivent et se superposent, telle une exposition dont le contenu évolue en continu.

Créés entre 2013 et 2017, les cinq « services chorégraphiques » sont un ensemble de projets imaginés et conçus pour les espaces des musées et des galeries d’art qui questionnent la place et la représentation du corps et de la performance dans l’art contemporain.

Dans ces services, le matériau de travail d' Adam Linder est le corps du danseur, ou plus exactement, le travail de ce corps qui y est dès lors repensé selon les modes de fonctionnement de l’économie de service. Ainsi, chaque institution qui souhaite les présenter doit signer un contrat qui décrit précisément la relation entre les performeurs (les danseurs), le service chorégraphique qu’ils fournissent (la danse), et le coût de leur travail (danser). C'est cet ensemble qui détermine la durée du projet.

L’exposition Adam Linder: Full Service est le fruit d’une collaboration entre le Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean et le CCA Wattis Institute for Contemporary Arts à San Francisco.

Adam Linder (né en 1983 à Sydney) est un danseur et chorégraphe installé à Berlin. Après une formation en danse classique, il a notamment travaillé au sein du Royal Ballet de Londres, de la Michael Clark Company et de la compagnie Meg Stuart’s Damaged Goods. Il a créé plusieurs oeuvres scéniques, dont Kein Paradiso, qui lui a valu le prestigieux Mohn Award à l’occasion de la biennale Made in L.A. du Hammer Museum en 2016. La même année, il a participé à la Biennale de Sydney et à la Biennale de Liverpool. Ses services chorégraphiques ont récemment été présentés à la Fondation Serralves à Porto (2018), à la South London Gallery à Londres (2018), à la Kunsthalle Basel (2017), au Schinkel Pavillon à Berlin (2016) et à l’Institute of Contemporary Art à Londres (2015). Une monographie publiée par le Hammer Museum et intitulée Who Is Surfing Who: Adam Linder est disponible depuis mars 2018.