Mark Jenkins (né en 1970) est un artiste américain qui vit actuellement à Washington et réalise des installations dans les rues. Il est né à Alexandria, en Virginie, mais a commencé en 2003 à travailler le matériau qu’est le ruban adhésif pour les moulages de ses premières sculptures alors qu'il vivait à Rio de Janeiro. Enroulant le ruban à l'envers sur une forme de façon hermétique il commence ainsi ses premiers moulages d’objets, y compris de lui-même. L'un de ses premiers projets réalisé dans la rue fut une série de bandes magnétiques qu'il installa dans les rues de Rio de Janeiro. Jenkins s'est immédiatement intéressé aux réactions des gens et a considéré son installation autant comme une expérience sociale qu'un projet artistique.

La pratique de Jenkins en matière de street art consiste à utiliser la "rue comme une scène" où ses sculptures interagissent avec le milieu environnant, y compris les passants qui, sans le savoir, deviennent des acteurs. Ses installations attirent souvent l'attention de la police. Jenkins cite Juan Muñoz, Aphex Twin et Albert comme sources d’inspiration initiales et son travail est souvent décrit comme fantaisiste, macabre, choquant et situationniste.

En 2004, il revient à Washington DC et en 2005, il travaille avec Sandra Fernandez sur le projet Storker, une série dans laquelle des moulages de bébés sont installés dans différentes villes pour interagir avec leur environnement. Jenkins et Fernandez ont continué à créer d’autres installations faites de ruban adhésif - des chiens jouant dans les caniveaux, des girafes grignotant des sacs de plastique dans les arbres et des canards nageant dans des gouttières.

En 2006, Jenkins initie sa série Embed. Il remplit ses moules de papier journal et de ciment et les habille pour créer des sculptures hyper réalistes de lui-même et de Fernandez. Ces nouvelles installations de sculptures réalistes sèment la confusion, certains passants appelant la police.

En 2008, Jenkins collabore avec Greenpeace sur une campagne de sensibilisation, Plight of the Polar Bears, destinée à attirer l'attention sur la fonte des glaces de l'Arctique. Jenkins créé des personnages réalistes qui ressemble à des sans-abri mais dotés de têtes d'ours polaires en peluche, déclenchant un déploiement des unités de déminage, suscitant une controverse sur la réglementation de l’espace public après le 11 septembre.

Jenkins a participé à de nombreux festivals et événements dont Interferencia (Barcelone, 2008), BELEF (Belgrade, 2009), Dublin Contemporary (en 2011), Inside Out (Centre d’art contemporain du Sud-Est, Winston-Salem, 2009), Living Layers (Rome, 2012) et Les Vraisemblables (Nuit Blanche, Paris, 2014).

En matière d’expositions, Jenkins a rapidement atteint une reconnaissance internationale en galeries et musées, tout en continuant à intégrer ses œuvres dans des lieux publics tels que des cafétérias, des écoles et des halls de bâtiments. Ses expositions personnelles incluent entre autres Glazed Paradise à Diesel Gallery (Tokyo, 2008), Meaning is Overrated à la Carmichael Gallery (Los Angeles, 2009), Terrible Horrible chez Ruttkowski; 68 Gallery (Cologne, 2014), Moment of Impact à la Lazarides Gallery (Londres, 2015), Remix à L'Arsenal (Montréal, 2016) et desormais BRD SHT à la galerie Danysz (2018).