C’est avec beaucoup d’enthousiasme que le MDD annonce l’exposition Le fils perdu, une présentation exceptionnelle entièrement consacrée au sculpteur George Minne, figure majeure de l’art symboliste belge. L’exposition met en lumière un moment clé de la carrière de Minne, où l’artiste explore avec une intensité nouvelle les thèmes de la perte, de la tendresse et de la rédemption. Par son approche sensible et introspective, Minne parvient à traduire en formes sculpturales les tourments et la beauté des émotions humaines les plus profondes.
En 1931, Jules Dhondt et Irma Dhaenens ont perdu leur fils unique. À la même époque, George Minne présentait pour la première fois Le fils perdu, une œuvre poignante représentant un père et son fils dans une étreinte à la fois intense et retenue. En s’éloignant de l’iconographie biblique traditionnelle, Minne propose ici une vision universelle du lien filial et du deuil. Son travail, empreint d’une spiritualité silencieuse, traduit la douleur et la résilience de l’amour parental confronté à l’absence.
L’exposition réunit un ensemble remarquable d’œuvres issues de la collection du musée ainsi que d’importants prêts publics et privés, permettant de redécouvrir l’étendue de la pratique artistique de Minne. Sculptures, dessins et études rarement exposés dialoguent autour des thèmes du deuil, du corps et de la connexion émotionnelle, offrant aux visiteurs une plongée intime dans l’univers d’un artiste dont la sensibilité et la modernité continuent de résonner près d’un siècle plus tard.
(Avec les remerciements à conservatrice Marjan Sterckx, Université de Gand - Faculté des Lettres et de Philosophie, et ThIS. The Inside Story)