Je suis verticale (mais je préférerais être horizontale) est une réflexion sur les 25 ans d’histoire d’iMAL et une projection vers son avenir en tant qu’institution dédiée aux cultures numériques, à un moment où l’informatique est de plus en plus questionnée pour son impact social et environnemental.
Plus qu’une rétrospective, cette « introspective » mêle œuvres précédemment exposées à iMAL et créations plus récentes. Ensemble, elles célèbrent une riche diversité esthétique en dehors de la monoculture de la Silicon Valley. C’est un moment pour faire une pause et évaluer la valeur de l’art numérique passé, présent et futur. L’exposition tire son nom du poème de Sylvia Plath, I am vertical, dans lequel elle contemple sa propre existence, en évoquant la déconnexion entre sa verticalité humaine et son profond désir d’être horizontale, en harmonie et connectée à la nature.
La culture numérique est inextricablement liée à la production de déchets électroniques et à l’augmentation de l’utilisation des terres, des ressources, de l’énergie et de l’eau. Elle a également des ramifications sociales et politiques, telles que l’impact de l’IA générative sur le travail et celui de la surveillance sur la vie privée et la démocratie. La monoculture des GAFAM promeut le consumérisme tout en cachant son impact social et écologique. Qu’est-ce que cela signifie pour les artistes travaillant avec les médias numériques ?
Les œuvres de Je suis verticale (mais je préférerais être horizontale) offrent un espace de réflexion sur une approche des cultures numériques qui ne cherchent pas à se développer au détriment des limites planétaires, mais qui, au contraire, considèrent ces limites comme une opportunité de se réapproprier la créativité.