Le New-Yorkais bruxellois Charlemagne Palestine est un artiste multidisciplinaire qu’on ne peut pas cataloguer. Dans les années 60 et 70, il a fait partie de l’avant-garde et de la scène underground new-yorkaise qui a tant parlé à l’imaginaire. Palestine est également proche de Fluxus, d’artistes comme Robert Filiou, James Lee Byars, Gordon Matta-Clark, Laurie Anderson et Philip Glass.

Célèbre pour ses performances légendaires et des œuvres vidéo et musicales, il est plus connu aujourd’hui pour ses impressionnantes installations multimédias avec des animaux en peluche qui, conçues comme des œuvres d’art totales, englobent tous les aspects de sa personnalité artistique.

Charlemagne Palestine est performeur, musicien et artiste plasticien. Dans les années 60 et 70, il fait partie de la scène musicale d’avant-garde et underground new-yorkaise. Il acquiert de la notoriété avec ses compositions et ses performances expérimentales. Au cours des années 70, il étend sa pratique artistique à des sculptures et des vidéos et réalise de plus en plus souvent des performances en compagnie de nounours.

L’œuvre de Palestine se situe dans un univers extrêmement personnel qui recèle des rituels et du chamanisme. Les nounours font office de puissants totems chamaniques ; Palestine les qualifie de créatures divines affectueuses. Sa fascination pour les animaux en peluche provient de leur animisme sans âme que Palestine considère comme un exemple de la culture pop actuelle. Il leur confère un certain statut en les hissant au rang d’objets fétiches dans ses performances. Charlemagne Palestine sacralise ainsi le quotidien et tente de se distancier des tendances académiques, formelles et intellectuelles de l’art et de la musique occidentale.