David LaChapelle revient à Paris avec une exposition conçue spécialement pour l’espace du 28 rue du Grenier Saint-Lazare. Scénographiée comme un parcours à travers l’imagination de l’artiste, Letter to the World réunit œuvres anciennes, devenues iconiques, et nouvelle production inédite.

Les deux étages de la galerie s’organisent comme un dialogue entre deux mondes : de la destruction à l’utopie, des excès à la rédemption.

Au sous-sol, David LaChapelle met en scène une civilisation au bord de l’effondrement, traversée par les excès de la société de consommation, le culte de la célébrité, et les dangers environnementaux. Seismic Shift, Death by Hamburger et Addicted to Diamonds cotoient les portraits d’Andy Warhol, David Bowie ou Michael Jackson. Des natures mortes déjantées répondent aux paysages industriels. Au-delà des interrogations politiques que cet ensemble soulève, se dessine en creux une réflexion sur le rôle de l’artiste et du spectateur : notre aspiration à la beauté et la jeunesse éternelle, le désir complice d’un bien être matérialiste toujours insatisfait.

Au rez-de-chaussée, David LaChapelle répond à ce monde apocalyptique par un « New World » fantastique. Guidé par son admiration pour les grands maîtres de l’histoire de l’art, il développe une vision onirique d’un paradis sauvage.

Cela fait 10 ans que David LaChapelle s’est installé dans la jungle de Hawaï. En quête de spiritualité et d’une vie plus saine, il révèle avec ses nouvelles photographies un aspect inattendu de ses recherches. Ses images sont baignées de couleurs électriques, composées comme des collages. Elles convoquent à la fois les débuts de la photographie, William Blake, Léonard de Vinci ou l’iconographie religieuse.

Pour la première fois, David LaChapelle expose également quelques-unes de ses toutes premières photographies, datées de 1983 à 1989. Réalisées en processus analogique avec peinture sur négatif, elles manifestent déjà la sensibilité de l’artiste et l’appel de la nature.

David LaChapelle entremêle avec virtuosité histoire de l’art et références populaires, street culture et questionnements métaphysiques, pour dresser une allégorie saisissante de la culture du XXIème siècle. L’un des photographes les plus publiés ces vingt dernières années, il se concentre depuis 2006 sur l’aspect artistique de sa pratique.

Ces dernières années, il a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et rétrospectives à l’international y compris au Groninger Museum aux Pays-Bas (2018), à la Casa dei Tre Oci à Venise, au BAM à Mons et au ARA Modern Art Museum de Seoul (2017), à la Edward Hopper House, New York, au MOCA Bangkok et une rétrospective multi-site à Montevideo en Uruguay (2016), au Palazzo delle Esposizioni à Rome (2015), au Hangaram Art Museum en Corée (2012), à la Galerie Rudolfinum à Prague (2011/2012) et au Fotografiska Museet de Stockholm (2012), au Tel Aviv Museum of Art et au Museum of Contemporary Art de Taipei (2010), à La Monnaie de Paris (2009), au Palazzo Reale à Milan (2007) et au Barbican Centre de Londres (2002). Ses œuvres sont présentes dans de grandes collections internationales dont celles du Los Angeles County Museum of Art, de la National Portrait Gallery à Londres et de la National Portrait Gallery à Washington, D.C.

En 2017, LaChapelle a publié le projet le plus extensif de sa carrière : Lost & Found et Good News sont les deux derniers volumes d’une anthologie qui en compte cinq, LaChapelle Land (1996), Hotel LaChapelle (1999) et Heaven to Hell (2006).