La « Galerie des Machines » de l’Exposition nationale de 1880 s’est progressivement développée pour finalement donner naissance à ce splendide hall de l’aviation de 170 mètres de long, 70 mètres de large et de pas moins de 40 mètres de haut. Cet immense hall a été le théâtre d’activités les plus diverses : foires commerciales, salons de l’aviation et même concours hippiques. Pendant quelques années, l’endroit a même servi d’entrepôt pour des objets étranges tels que bunkers allemands et fragments de façade. Dès 1972, l’endroit a reçu son affectation actuelle de musée de l’aviation ouvert au grand public.

Depuis lors, une campagne d’échange et de publicité organisée à grande échelle avec les pays amis a permis à la section, qui comptait seulement une trentaine d’appareils à l’époque, de réunir et d’exposer une impressionnante collection comptant quelque 130 avions et une centaine de moteurs déclassés. Ce large éventail d’appareils venant de divers pays, allant du Canada à la Suède, est exceptionnel et fait de cette section l’un des plus importants musées de l’aviation d’Europe.

Voler : peut-être le plus vieux rêve de l’homme ! En 1783, les frères Montgolfier réalisent cet idéal pour la première fois. Plus d’un siècle avant l’invention de l’avion, ils partent à la conquête du ciel avec un ballon à air chaud.

Une partie du premier étage du hall de l’air est ainsi dédiée à l’invention du « plus léger que l’air ». Le Zeppelin L30, dont vous trouvez ici deux des quatre nacelles, appartient à cette nouvelle catégorie des grands Zeppelin de l’armée allemande. Avec son volume de 55.000 m³ et sa longueur de 198 mètres, le L30 arrivait à développer une vitesse de 100 km/h.

En 1931, Auguste Piccard, scientifique suisse et professeur à l’Université Libre de Bruxelles, utilise une cabine pressurisée en aluminium pour gagner la stratosphère. De retour au sol, la nacelle (que vous voyez au MRA) est abandonnée pendant plusieurs mois dans les Alpes, où elle est livrée aux graffitis des passants.

La section Air et Espace possède également une collection exceptionnelle d’avions de toutes les époques. Grâce au travail de nombreux bénévoles et au soutien de la Composante aérienne, de multiples appareils sont magnifiquement restaurés. Certaines pièces, comme le Nieuport 23, l’hydravion Schreck ou les deux biplans d’observation allemands datant de la Première Guerre sont si uniques et rares que les spécialistes du monde entier nous les envient. Le nouvel espace Aviation 14-18 met en évidence, dans une présentation actualisée, les avions pilotés par les as belges durant le premier conflit. Des bannières reprennent les dates clés de la Première Guerre mondiale dans les airs et sur terre.

Une reconstruction de l’atelier du constructeur belge Renard montre au visiteur le processus de création : un avion en bois est suivi depuis la table de dessin jusqu’à son premier vol. Si vous vous sentez l’âme d’un pilote, nous vous invitons à prendre place aux commandes d’un simulateur Hunter MK6.

D’autres appareils légendaires, comme le Spitfire, le Tiger Moth, le Dakota, leMIG-21 et le F-16 retracent l’évolution de l’aviation internationale.